Des membres du COMIDER transmettent leur expérience à des mineurs isolés étrangers

Belle réussite des comidériens dans l’animation d’ateliers destinés aux mineurs isolés étrangers (MIE).

Au programme des trois sessions organisées pendant les vacances d’automne : le contrat de travail, la recherche d’emploi et les savoir-être en entreprise.

Venant compléter le soutien scolaire, apporté deux fois par semaine, depuis début septembre.

Aide et conseil du COMIDER aux jeunes étrangers mineurs et isolé
Dans celle du vendredi 30 octobre avaient été invités treize jeunes, originaires du Bengladesh. Tous scolarisés dans des lycées montpelliérains, Jules Ferry, Jules Guesde, Mendès France ou Mermoz, ils préparent des diplômes professionnels ou suivent des cours de français langue étrangère (FLE), s’ils viennent d’arriver en France.

En cet après-midi ensoleillé, ces jeunes ont bu les paroles d’Ahmed, François, Paul ou Philippe. Leurs conseils étant relayés par Mazadul Haque, traducteur en anglais, bengali et langues du Pakistan et de l’Inde.

On aimerait voir aussi souvent des échanges à la fois respectueux et cordiaux. Et une telle attention pour comprendre les enjeux de leur intégration dans la société française.

D’abord sur le contrat de travail où François a bien défini le cadre : « Si vous vous mettez dans une situation où la loi ne peut pas s’appliquer, vous n’aurez le droit à rien ».

D’où la nécessité d’avoir un contrat clair, net et écrit.

Avant que Philippe ne traite de la recherche d’emploi, Paul s’est préoccupé d’éventuelles incompréhensions.

Vite rassuré par le visage des participants et l’intervention du traducteur, il laissa la parole à Ahmed, particulièrement audible par son histoire personnelle.

« Je suis franco-algérien. Je sais les efforts que vous devrez faire car, sur le marché du travail, vous aurez des difficultés, celles de tous les jeunes français mais aussi parce que vous êtes étrangers ».

Plaçant ses interlocuteurs dans la situation d’avoir signé un contrat de travail, il déclina les préjugés auxquels ils auront à faire face en tant que jeune.

Pour en déduire cinq règles de comportement très concrètes dans l’entreprise, vis-à-vis du travail, et dans les rapports avec la hiérarchie et les collègues. Des règles qu’il qualifia « de bon sens » et qui leur permettront d’être appréciés.

Au jeu des questions, c’est Aktar qui souleva celle des salaires et Tusher, celle du travail à temps partiel pendant la durée des études.

Des préoccupations bien naturelles auxquelles répondirent les comidériens.

Y ajoutant d’ultimes conseils : sur l’attitude lors d’un entretien d’embauche ou sur l’importance, en France, des diplômes.

Bref un bon tour du sujet.